L’esprit Indienne partent de l'idée pour laquelle le corps physique est une emballage à travers laquelle il passe l'énergie et peut être formé pour rejoindre son Soi, l'Homme Intérieur. Le corps est une sorte de chariot sur lequel l'homme parcourt sa vie. L'esprit (buddhi) est le charretier qui serre les rênes qui sont l’intellect (manas) en dirigeant les chevaux qui sont les sens (indriya), tandis que le terrain parcouru est le monde (loka). Anciennement en Inde le sexe était respecté comme la vraie origine de la vie. L'absolu était considéré le giron dont elle est jaillie l'entière existence. Le stupéfiant corps des traditions psychologiques développées, physiologiques et mythologique tantrique, comparable à une très vaste jungle de bijoux, apparaissaient depuis le IV/V sec. d. C., mais ils prirent racines dans une époque beaucoup plus reculée.

Le tantrisme, dont tant découla l’alchimie Indiana, n’est pas une doctrine philosophique véritable, mais une mode de vivre, assimilé soit au sein hindouiste que bouddhiste, qui montre la possibilité de rejoindre la libération (moksa) dans n'importe quel façon et que chaque acte peut être investi de signifié profonde placé à fondation d'une pratique de réalisation.

Dans ses diverses directions, le tantrisme a proposé comme moyen de libération le rapport sexuel (maithuna). La façon tantrique souligne le caractère sacrale aussi de ce qui apparemment semble « profane » (comme le sexe), sur la base de la thèse pour laquelle la « graine de l'éclairage » réside partout. Rien est rejeté : chaque évènement de la vie peut devenir un tremplin de lancement pour le saut dans l'Inconditionnel. Les aspects soi-disant « négatifs » de la réalité ne doivent pas être réprimés, mais transformés en correspondants aspects éclairés. Cette voie spirituelle se propose comme une mode de radical « franchissement » des prohibitions morales, des tabous culturels et des rituels qui réglaient les coutumes de la civilisation Indiana dans l'instant où se développa le tantrisme. La pratique (sàdhanà) tantrique se dédie à l'expérimentation des conditionnements, des pulsions, des désirs qui constituent la condition humaine. Au lieu de freiner les pulsions primaires, il les intensifie de façon à réveiller les énergies originaires enveloppées dans la matière.